Comment gérer la colère de son enfant ?

Gestion de la colère – Très souvent, les parents sont désemparés devant la colère de leur enfant, et de nombreuses demandes de consultations en thérapie psycho-corporelle se font pour cela… »Mon enfant fait des colères, comment l’apaiser ?  » Mais faut il à tout prix « éteindre » la colère de son enfant ?

À quoi sert- elle, la colère ?

La colère fait partie des émotions, comme la tristesse, la joie, la peur…à ce titre, elle a le droit de s’exprimer. En psychologie biodynamique, on dit que la colère refoulée, non exprimée, devient de la rage. Et c’est là que cela devient problématique…

Toutes les émotions, et la colère aussi, doivent pouvoir s’exprimer, pour que le corps puisse intégrer, digérer, et se libérer. Et non pas refouler, « ravaler sa colère ».

La colère est une saine émotion, qui permet de poser une limite, de dire STOP.

La colère, émotion mal aimée ?

Une colère permet aussi à l’enfant de se différencier de ses parents : c’est le cas du tout petit de 2 ans qui dit souvent « NON ». Il fait l’expérience de son corps, de son espace, et apprend à se séparer de sa maman. En résumé, la colère permet de poser des limites, de protéger son espace, son identité. La colère donne une force, un axe.

Elle permet d’apprendre à dire non, un vrai NON, ce qui donne bien plus de force au OUI. La personne qui s’autorise à exprimer sa colère est donc une personne de confiance, on peut s’appuyer sur elle.

Faut-il éteindre la colère de son enfant à tout prix ?

Confusion entre colère et violence

Souvent la colère est associée à la violence, et c’est cela qui fait peur. La colère ne doit jamais s’exprimer avec violences physiques, ou verbales. Il est intéressant de pouvoir dire « je suis en colère parce que… » et pas « tu m’énerves avec…. ». La colère permet de dire « JE veux que tu saches que… » et là, c’est exprimer ses sentiments, ses ressentiments. Et c’est constructif.

Pour le parent qui vient consulter pour son enfant coléreux, on peut se demander où il en est par rapport à la violence… violence dans son histoire?  La colère, était-elle autorisée dans sa famille ? Devait-il être une « gentille personne » ?

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En revanche, il arrive que dans d’autres familles, la colère soit la bienvenue, toutes les émotions sont les bienvenues, mais sans forcément de cadre.

Là aussi, pour être constructive, la colère de l’enfant doit être accueillie dans un cadre, sinon, l’enfant reste dans sa « toute puissance », et ce n’est qu’en perdant cette sensation qu’il pourra s’adapter au monde qui l’entoure, aux règles de notre société. « Ok, j’entends ta colère, mais tu ne dois pas blesser les autres ni toi même, et si tu casses quelque chose, le remplacer ».

L’adulte doit rester auprès de l’enfant, et ne pas fuir. L’enfant doit sentir que c’est ok pour son parent qu’il soit en colère et qu’il exprime son mécontentement…L’enfant doit sentir un parent solide, et non terrorisé par la colère de son tout-petit.

Accueillir sereinement la colère de son enfant demande donc aux parents de regarder leur propre relation à cette émotion.


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